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Années 70, je venais de commencer mes études à l’Ecole des beaux-arts. Bordeaux organisait d’une belle expo sur la peinture du siècle d’or espagnol.
De mélancoliques portraits hiératiques se succédaient en discontinu le long des murs de la galerie, tous raides dans leurs manteaux, leurs cols empesés, leurs fraises.
Une grande précision des peintures soulignait la richesse des brocards, des étoffes. Ces habitants sans âme en costumes nous invitaient à contempler leurs richesses, leurs fiertés d’être nantis. Une apologie de la superficialité..
Une salle pourtant échappait à cet étalage ennuyeux. Dès que j’en ai franchi la porte plusieurs dizaines d yeux me suivaient, pourtant des portraits similaires au premier coup d’œil.
Non ! Les habitants de cette salle étaient animés, ils m’interpellaient. Ses peintures étaient habitées, l’artiste y avait mis autre chose qu’une parfaite technique.
Ce choc émotionnel je le dois à Diego VELASQUEZ .J’ai compris en un instant ce qu’était un génie.
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