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Nos cerveaux nous mentent

Pendant je ne sais combien de millénaires, nos cerveaux avides de la chair qui les entourent sombrent de la roche tarpéienne pour rebondir d’extase.
Capables de tout ; autant d’idées creuses, d’explications fumeuses que d’inventions géniales, nos cerveaux nous trompent.
Oui c’est un fait, nos cerveaux nous prennent pour des abrutis.
Cet organe, puissant étalon de nos choix créateurs, infatigable du « tourner en rond », dominateur de nos existences, menteur invétéré, grand croyant de n’importe quoi, fourre tout de fables stupides, se joue de nous.
Ah oui c’est encore lui qui parle ici, qui vous fait croire que j’écris, lui le présomptueux au sommet de ma tête , qui rêve d’une dictature sur ces frères les organes et qui se fiche du sens du mot « réel » qu’il a pourtant inventé.
Réel, réel…comme le frère des Archanges ; Gabriel, Mickaël, Azraël, Daniel ….el, el d’Elohim, tous fils de Dieu et voilà qu’il délire grave..
Rassemblez-vous mes intestins, mon foie, mon cœur, ma rate !
Révoltez-vous mes nerfs, mon sang, ma lymphe !
Ne vous soumettez pas à celui qui dicte le miracle et le désespoir.
Revendiquez l’égalité entre les organes !
Est-il le maître que je crois d’une entité humaine ? Ou l’esclave de nos tripes, hormones et de nos besoins vitaux ?
Toujours est-il son pouvoir est immense, de l’espoir au désespoir, des croyances aux doutes, de la folie douce aux très sévères.
C’est à vous tous mes organes que je confie mon existence, car vous êtes les collaborateurs magiques de ma vie terrestre.
Qu’il retrouve sa juste place au sein de mon corps. Je ne le renie pas.

E.Dellaux
8/01/09

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Publié dans A propos des oeuvres d'Evelyne Dellaux | Lien permanent